Explorer les pratiques anti-oppressives par le biais de la pédagogie inclusive
J'ai été confrontée à deux questions sur l'institution de l'éducation que j'ai utilisées pour encadrer mon atelier : 1) Comment une compréhension des pratiques anti-oppressives peut-elle éclairer la manière dont les systèmes éducatifs préservent et reproduisent les inégalités raciales ? Et 2) Comment, en tant qu'éducateurs, sommes-nous impliqués dans la préservation et la reproduction des inégalités raciales ?
Nous savons que les groupes historiquement mal desservis et sous-représentés ont été, et continuent d'être, privés d'un accès complet à une éducation de qualité. Bien que des progrès aient été réalisés, l'impact de l'exclusion se fait encore sentir aujourd'hui à travers les admissions, les programmes eurocentriques, la gestion des classes, les approches pédagogiques et les parcours.
En faisant partie de l'institution de l'éducation, nous sommes impliqués dans le maintien d'un système inéquitable qui a eu un impact négatif, par exemple, sur les communautés autochtones et noires.
Si nous considérons que l'oppression se produit lorsqu'un individu ou un groupe social se voit refuser le plein accès et le plein potentiel dans la société, alors les pratiques anti-oppressives visent à reconnaître l'oppression qui existe dans notre société et à tenter d'en atténuer les effets. Un cadre anti-oppressif nous aide à comprendre notre monde social et la complexité de l'expérience de l'oppression basée sur les identités et les positions sociales des individus.
Nos identités sont en fait complexes ; elles ne sont pas singulières. L'intersectionnalité, un terme inventé par Kimberle Crenshaw, explique que l'identité ne peut pas être entièrement comprise à travers une seule lentille. Nos identités se chevauchent et il est important d'en tenir compte lorsque nous adoptons une approche anti-oppressive dans notre pratique d'enseignement.
Qu'est-ce que cela signifie pour l'éducation ? Comment une approche anti-oppressive de notre pratique d'enseignement et de notre pédagogie pourrait-elle contribuer à transformer (résister, perturber, démanteler, reconstruire) l'institution de l'éducation ?
Une stratégie que nous pouvons envisager est la pratique de la pédagogie inclusive, une approche de l'enseignement centrée sur l'étudiant et sur l'équité. La pédagogie inclusive examine comment le programme, la conception des cours, les pratiques d'enseignement et l'évaluation peuvent créer des expériences d'apprentissage où les étudiants se sentent valorisés, respectés et protégés. Elle crée également un accès équitable aux opportunités d'apprentissage et d'éducation.
L'objectif de la création d'espaces d'apprentissage anti-oppressifs par le biais d'une pédagogie inclusive est d'aider les apprenants à réaliser leur plein potentiel et de créer des environnements où chacun peut s'épanouir.
Faisons tous notre part.
Soumis par Maurice Riley Case, qui a présenté son atelier An introduction to Inclusive and anti-racist pedagogies in post-secondary education à Dawson le 16 septembre dans le cadre de la Semaine de la paix. Maurice est concepteur pédagogique au Centre d'enseignement et d'apprentissage de l'Université Concordia, où il se concentre sur les pédagogies inclusives. Maurice a passé 12 ans en tant qu'éducateur et trois ans en tant que coordonnateur pédagogique pour l'épanouissement des élèves noirs au Peel District School Board (PDSB) en Ontario. L'approche de Maurice est centrée sur l'étudiant et prend en compte la façon dont les environnements de classe, les programmes et les évaluations reflètent les connaissances expérientielles, l'accès à l'éducation, la justice et l'action collective.
