Dawson représenté à l'Expo-sciences pancanadienne
Arielle Benarroch, qui étudie les sciences de la santé et de la vie, et Nathan Aruna, qui étudie aussi les sciences, mais en formation continue, ont représenté Dawson à la finale provinciale de la Super Expo-sciences Hydro-Québec le mois dernier, remportant une médaille d'argent. On les attend maintenant à l'Expo-sciences pancanadienne, qui se déroulera du 31 mai au 7 juin.
Le bureau des communications a interviewé Arielle et Nathan sur leur expérience.
Parlez-nous de votre projet.
HASTE rationalise les diagnostics histologiques en automatisant la coupe des tissus et l'imagerie. Les méthodes habituelles sont lentes, laborieuses et coûteuses. HASTE accélère les flux de travail en automatisant le processus de coupe et d'imagerie et en captant des images microscopiques à haute résolution pour analyse. Cette approche accélère considérablement la collecte de données tout en préservant des données de haute qualité. De grands volumes de données peuvent désormais être générés et stockés plus rapidement dans les laboratoires et les hôpitaux. En plus d'accroître l'efficacité des laboratoires d'histologie, HASTE réduit les dépenses et facilite l'expansion des activités de recherche grâce à un processus automatisé et évolutif.
Qu'est-ce qui a inspiré votre projet et comment avez-vous trouvé votre solution?
Nous avons combiné nos champs d'intérêt, soit les sciences de la santé (Arielle) et l'ingénierie (Nathan), pour concevoir un système qui automatise les étapes clés de l'histologie d'une manière pratique, efficace et conviviale. Nous avons commencé par étudier les goulets d'étranglement dans le processus de diagnostic jusqu'à ce que notre idée finale s'en dégage.
Pouvez-vous décrire le plus grand défi technique ou scientifique que vous avez rencontré et la manière dont vous l'avez surmonté?
Le plus grand défi technique rencontré au cours de l'élaboration du projet était la préparation des tissus. Nous avons adopté une approche hors norme pour produire une section de tissu observable, ce qui a nécessité des étapes chimiques et physiques modifiées pour que notre projet soit aussi efficace que possible.
Quelle a été votre approche pour concevoir et tester votre prototype ou votre expérience?
Notre solution étant le fruit d'une initiative indépendante, nous avons vérifié son efficacité auprès de spécialistes sur le terrain après chaque étape importante, ce qui a non seulement enrichi nos connaissances médicales, mais également permis de combler les lacunes et de résoudre des problèmes de conception.
Comment avez-vous réparti les tâches et collaboré pendant le concours?
Comme ce projet a nécessité près d'un an de travail et qu'il y avait un million de variables en jeu, il n'a pas été facile de diviser le travail. Il y avait non seulement le produit final, mais aussi un rapport de recherche, trois affiches différentes pour chaque expo-sciences et beaucoup de paperasse concernant l'éthique, autant de tâches qui nécessitaient une attention égale. Nathan a géré la programmation et la conception mécanique de HASTE, tandis qu'Arielle a collaboré avec des laboratoires et des hôpitaux pour travailler la pertinence clinique de notre projet. Nous avons contribué à parts égales à la rédaction des documents.
Quelles nouvelles compétences ou connaissances avez-vous acquises grâce à votre participation? Qu'est-ce qui vous a le plus plu dans cette expérience?
C'est la quatrième année que nous participons à ce concours, qui nous est donc très familier. Nous aimons la liberté qu'offre une expo-sciences, le fait de ne pas se limiter à ce qui doit être réalisé ou présenté.
Présenterez-vous le même projet à l'Expo-sciences pancanadienne ou avez-vous prévu un autre projet?
Le projet mis au point cette année-là reste le même du niveau régional au niveau international, mais nous pouvons apporter de petites améliorations à notre présentation. À chaque niveau, la stratégie consiste à apprendre de plus en plus sur la présentation optimale en s'assurant que tous les points sont abordés.
Qu'avez-vous le plus hâte de vivre à l'Expo-sciences pancanadienne?
Comme les années précédentes, que ce soit au niveau régional, provincial, national ou international, c'est toujours une expérience formidable de réseauter avec les gens qui étudient ou qui travaillent dans le domaine. En outre, c'est une excellente occasion de découvrir d'autres régions, d'autres cultures et d'autres traditions.
Y a-t-il des démonstrations, des ateliers ou des exposants dans le secteur des STIM que vous avez hâte de découvrir?
Nous avons hâte de voir nos résultats au niveau national pour voir si nous avons progressé. En plus de l'expo-sciences principale, on nous attend aussi aux OCTAS, un concours d'informatique prévu fin mai qui vise à récompenser l'excellence et l'innovation dans le domaine des TI au Québec.
Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre programme?
(Arielle) Je fais partie du programme en sciences de la santé à Dawson. Ce que j'aime le plus, c'est de côtoyer des gens qui partagent mes passions. La plupart d'entre nous ont des objectifs similaires, comme la médecine ou les soins de santé, et c'est très motivant de vivre cette aventure ensemble. L'ambiance nous motive et nous aide à donner le meilleur de nous-mêmes. (Nathan) Je suis mes cours de sciences en soirée. Même si ce n'est pas ce que je préfère, ça me permet de travailler sur des projets personnels comme celui-ci.
Avez-vous eu l'aide de membres du personnel ou du corps enseignant à Dawson?
Vivian Siandris, coordinatrice du programme Technologie d’analyses biomédicales, a toute notre reconnaissance pour son aide à la préparation des tissus sur lesquels nous avons testé notre machine. Sans l'expertise en histologie et les outils qu'on retrouve à Dawson, notre projet n'aurait pas été possible.
Y a-t-il des cours à Dawson qui ont contribué à votre victoire?
Nous n'avons pas suivi la formation en technologie d’analyses biomédicales, mais nous avons pris contact avec l'équipe lorsqu'il est devenu clair que nous n'avions pas accès à certains outils et matériaux.
Quels sont vos projets d'études et de carrière ?
(Arielle) Mon projet d'avenir est d'étudier la médecine et de devenir dermatologue. J'ai toujours eu un intérêt pour les sciences et la santé, mais la dermatologie me tient à cœur en raison d'une expérience personnelle : les soins en dermatologie m'ont redonné confiance en moi. Mon expérience m'a fait prendre conscience de l'importance de ce domaine, en particulier pour les ados, qui ont souvent des problèmes d'acné et d'estime de soi. Après Dawson, j'ai l'intention de m'inscrire à l'université dans un programme qui prépare aux études de médecine ou dans un domaine connexe, puis de poursuivre mes études en école de médecine. Mon objectif à long terme est d'ouvrir ma propre clinique et de fournir des soins médicaux et cosmétiques pour aider les gens à se sentir mieux dans leur peau.
(Nathan) Depuis mon plus jeune âge, c'est le génie que je vise. Le seul problème, c'est que je m'intéresse autant aux logiciels qu'à la mécanique et à l'électricité. Je ne sais pas vraiment sur quoi je veux me concentrer, car les compétences que j'ai acquises dans chaque domaine me permettent de travailler de manière indépendante.