La Médaille de la jeunesse du lieutenant-gouverneur du Québec décernée à une étudiante dévouée à la justice sociale

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Dès le premier mois suivant son entrée au Collège Dawson, Sara Boubekri, étudiante dans le programme Sciences de la santé enrichies, devient déléguée de classe et se met à recruter des étudiant·es qui l'aideront à militer en faveur l'éducation des filles dans les pays en voie de développement.

Au cours de son séjour à Dawson, qui doit se terminer à la fin de ce semestre, Sara s'est beaucoup impliquée dans son programme et est allée au-delà des exigences du programme en suivant des cours en ligne à l'université Harvard, en participant au groupe de recherche en neurosciences de Dawson et au programme de formation et d'éducation des étudiants du Centre universitaire de santé McGill, ainsi qu'à la Journée internationale des mathématiques.

L'initiative "Change Makers

Au-delà de ses études, elle a mis en place une initiative connue sous le nom de "The Change Makers" (les faiseurs de changement), qui vise à collecter des fonds au profit d'Oxfam Canada. L'objectif est de collecter des fonds pour soutenir l'éducation des filles et de sensibiliser les jeunes.

Sara est l'une des deux étudiant·es de Dawson à recevoir la Médaille du lieutenant-gouverneur pour la jeunesse du Québec, une reconnaissance toute désignée pour son « brillant parcours scolaire, son influence positive dans le profil de Sciences de la nature enrichies et ses actions bénévoles au niveau communautaire et social », a expliqué Chris Whittaker, co-coordonnateur du profil de Sciences de la nature enrichies et membre de la faculté de physique, dans sa mise en candidature.

Ce qu'en disent ses professeurs

Sara Boubekri

Les enseignants de Sara la décrivent comme "méticuleuse, analytique, perspicace, une intellectuelle rare, un leader étudiant exemplaire, et une étudiante brillante et travailleuse avec un engagement puissant pour la justice sociale".

Cette médaille signifie que "j'ai réussi à agir comme vecteur de changement dans ma communauté locale. Par mes actions, je cherche à extérioriser cette passion pour l'éducation et cette volonté d'équité qui m'habitent", a déclaré Sara lors d'un entretien avec le bureau de communication de Dawson.
Sara est fière de l'initiative The Change Makers. Au cours des deux dernières années, elle a passé plus de 100 heures à promouvoir les avantages de l'éducation des femmes dans le cadre de conférences et à inciter les étudiants à se joindre à la lutte.

"Le projet qui a eu l'impact le plus important sur ma communauté directe est le concours #PictureTheWorld, dans le cadre duquel les communautés de mon CEGEP et de mon école secondaire ont été encouragées à utiliser leurs connaissances scientifiques et photographiques pour soutenir l'autonomisation économique des femmes", a-t-elle déclaré. "Plus que ses objectifs humanitaires, mon projet a permis aux adolescents et aux jeunes adultes de ma communauté de développer un sentiment d'accomplissement personnel. J'ai réussi à créer une vision inspirante de l'avenir et à la partager avec les membres de la nouvelle génération.

Détermination et persévérance

L'anglais est la quatrième langue de Sara, et le choix de poursuivre ses études collégiales à Dawson a été un défi. Elle souhaitait suivre des cours jumelés dans Reflections, mais elle devait d'abord s'améliorer en anglais. «Je suis allée chercher de l'aide au Centre d’aide à l’apprentissage et j'ai consulté chaque semaine Rashmini Segarajasinghe-Ernest, une conseillère pédagogique qui a été tellement inspirée par ma persévérance et mes progrès qu'elle a recommandé ma candidature pour faire du tutorat par les pairs. Il va sans dire que j'ai intégré Reflections. Le message que je veux transmettre, c'est que vous êtes plus fortes et plus forts que vous ne le pensez.»

Tout au long de son séjour à Dawson, Sara a vécu avec une maladie chronique grave. Le stress de la pandémie a entraîné une rechute et une hospitalisation de trois mois l'été dernier.

Engagée dans sa propre santé et dans l'aide aux autres

Pour Sara, la santé est ce qu'il y a de plus précieux. "J'ai décidé de prendre du temps pour moi et pour ma famille", dit-elle. "J'ai découvert l'aquarelle comme technique de gestion du stress et j'ai exposé mes œuvres à l'hôpital. Ma petite sœur souffre d'une maladie génétique rare qui entraîne des difficultés d'apprentissage. J'ai pris le temps que je consacrais habituellement à mes études pour l'aider dans ses études. Je lui ai donné des cours particuliers dans chaque classe et je lui ai offert un soutien émotionnel dans sa lutte pour l'acceptation sociale. Ces actions démontrent que je sais reconnaître mes limites et établir mes priorités en fonction de mes valeurs. C'est ce dont je suis le plus fier".

Des parents inspirés

Sara est très reconnaissante de l'exemple et du soutien de ses parents, "qui m'ont transmis leur résilience. Mes deux parents sont nés en Algérie dans des communautés défavorisées. Mes parents sont ma source d'inspiration et chaque fois que je regarde ma médaille, je pense à la façon dont ils ont façonné la personne que je suis aujourd'hui".

Sara est enthousiaste à l'idée de son prochain chapitre. "Ma passion pour la science rencontrera ma volonté d'aider les gens de façon personnalisée. En août 2021, je commencerai ma formation médicale à l'Université de Montréal", a-t-elle déclaré.

La jeune femme de 19 ans prévoit de poursuivre son travail humanitaire par l'intermédiaire de The Change Makers : "Mon initiative va continuer à se développer à Dawson. Je suis en contact avec des étudiants de première année qui sont enthousiastes à l'idée d'agir en tant que représentants de The Change Makers. J'ai de nombreux projets en tête !



Dernière modification : 4 mai 2021