Les étudiantes de Dawson Sophia El Bakir (Sciences humaines, Études Nord-Sud) et Mariana Cueto Mendoza (Sciences humaines-Droit, société et justice) se rendent à Toronto pour les entretiens nationaux de la bourse Loran, qui se déroulent du 24 au 26 février.

Sophia et Mariana font partie des 90 étudiants sélectionnés comme finalistes sur un total de 4 800 étudiants à travers le Canada. Ces finalistes "ont démontré leur volonté de relever des défis et d'avoir un impact positif sur leur communauté", selon le site web de Loran.

Les finalistes reçoivent une bourse unique de 5 000 $, valable dans n'importe quelle université canadienne. Les 36 jeunes Canadiens choisis pour être boursiers Loran recevront la bourse de premier cycle de quatre ans la plus importante et la plus complète du pays, d'une valeur de 100 000 $. Ils sont également jumelés à un conseiller, participent à une retraite des boursiers en été et rejoignent une communauté nationale de boursiers et d'anciens élèves qui s'inspirent et se motivent les uns les autres.

Sophia El Bakir, bénévole active et vice-présidente de l'association des étudiants

Sophia est extrêmement honorée et enthousiaste à l'idée de se rendre à Toronto. Lors d'un entretien avec le bureau des communications de Dawson, Sophia a déclaré qu'elle pensait que c'était l'effort qu'elle mettait dans son travail qui avait conduit à sa sélection. "Le fait d'être vice-présidente des études et de la défense des droits pour l'association étudiante y a probablement contribué, non pas en raison de son titre, mais parce que cela me permet d'aider mes pairs et de m'assurer qu'ils apprennent dans un environnement exempt de discrimination. Être bénévole dans une clinique juridique n'a de sens que par le travail que je fais : organiser des ateliers pour aider les étudiants, qui peuvent être découragés par la perspective de devenir avocat en raison de leurs antécédents, à accéder à la profession juridique".

Sophia, qui sera diplômée cette année, a déclaré qu'elle avait apprécié le profil Études Nord-Sud du programme Sciences humaines . "C'est un programme unique qui m'a appris à connaître la dynamique du pouvoir entre le Nord et le Sud, ainsi que la solidarité internationale", a-t-elle déclaré. "Il m'a permis d'affiner ma compréhension du changement systémique et de l'activisme social, que j'applique dans les projets que j'entreprends.

Sophia est très impliquée dans l'Association étudiante de Dawson : "J'organise des événements comme Get Ready for Uni, j'aide les étudiants qui viennent me voir pour des plaintes et je m'assure que les étudiants sont bien représentés dans les sphères de l'école. En dehors de l'école, je suis sauveteuse et monitrice de natation, ainsi que bénévole à la Clinique juridique de Saint-Michel."

L'avenir de Sophia

Sophia envisage d'étudier le droit à McGill, à l'université de Toronto ou à l'université de Colombie-Britannique. Sa vision d'un avenir meilleur est celle d'un avenir avec moins d'injustices systémiques. Sophia déclare : "Les structures ont été construites pendant des siècles pour maintenir certaines dynamiques de pouvoir en place. Je veux faire partie du mouvement qui commencera à démanteler ces structures afin que les générations futures n'aient pas à subir les violations des droits de l'homme que l'on observe aujourd'hui dans le monde entier".

Sophia a voulu partager un conseil que lui a donné sa sœur : "Le succès ne se mesure pas au nombre de trophées sur votre étagère ou au nombre de récompenses sur votre CV. Il se mesure à la façon dont vous vous sentez par rapport à eux. Quel que soit le secteur, qu'il soit grand ou petit, si vous avez l'impression d'avoir aidé quelqu'un, si vous vous sentez satisfait, c'est un immense succès qui mérite d'être célébré. Et c'est ce qui m'a aidé à traverser mon parcours !

Mariana Cueto Mendoza : Coprésidente de l'Union féministe et active à Dawson  

Mariana se sent honorée d'avoir été sélectionnée et a été "submergée de gratitude" lorsqu'elle a reçu la nouvelle. Lors d'un entretien avec le bureau de communication de Dawson, Mariana a déclaré que sa candidature était fondée sur son engagement au sein de la communauté de Dawson.

"En tant que coprésidente de l'Union féministe, j'ai guidé des équipes de bénévoles et de dirigeants dans la réalisation d'objectifs communs, tels que la collecte de fonds pour différentes initiatives et l'élargissement du rôle du club au sein de Dawson", a-t-elle déclaré. "J'ai également été bénévole dans de nombreux clubs et initiatives à Dawson, tels que le Dawson Law Club, le Creative Collective for Change et la délégation de Dawson pour la simulation des Nations unies, ce qui m'a permis de prendre confiance en mes propres compétences en matière de leadership et de diplomatie, tout en acquérant de l'expérience dans des domaines tels que la coordination d'événements et la gestion des médias sociaux.

Mariana, qui sera diplômée cette année, a beaucoup apprécié son expérience à Dawson. "J'ai l'impression que j'obtiendrai mon diplôme en étant une version nouvelle et améliorée de moi-même. En tant qu'étudiante en droit, société et justice, j'ai développé mon esprit critique à travers des débats, des cours enrichissants et des activités extrascolaires. J'ai également apprécié de faire partie d'une communauté d'universitaires qui se soutiennent mutuellement et apprennent les uns des autres.

Mariana envisage d'étudier le droit ou les sciences politiques à McGill, à l'Université de Montréal ou à l'Université d'Ottawa. En étudiant le droit et la politique dans une optique féministe et antiraciste, Mariana espère "mieux comprendre les luttes de notre société et les actions concrètes qui peuvent être entreprises pour remettre en question et changer les systèmes d'oppression".

Axé sur l'action

"En attendant, je me concentre sur l'action locale : en contribuant à la lutte pour que la communauté de Dawson devienne plus inclusive et équitable pour tous, je construis les fondations qui me permettront à terme d'élargir la portée de mes projets, en aidant de plus en plus de personnes à mesure que je cultive mes compétences et que je gagne en dynamisme grâce aux projets précédents."

Mariana a dû relever des défis pour arriver là où elle est aujourd'hui. "En tant qu'étudiante immigrée, j'ai dû surmonter les barrières linguistiques et lutter contre le sentiment d'isolement qui accompagne le fait d'être loin de chez soi. Bien que cela ait été difficile, j'ai toujours été entourée de personnes qui se soucient profondément de moi et qui ont rendu ce voyage moins solitaire."

"Je tiens tout particulièrement à remercier les personnes qui m'ont soutenue tout au long de ce processus, comme mes amis, ma famille et le coordonnateur du programme Droit, société et justice, qui m'a guidée tout au long de la procédure de candidature. Les mots d'encouragement et les actes de gentillesse de chacun m'ont motivée à être une meilleure version de moi-même chaque jour.

Mariana se prépare aux entretiens nationaux en pratiquant la méditation : "La méditation m'aide à rester ancrée et présente, ce qui me permet d'apprécier les choses au lieu de les stresser.