La communauté de Dawson, un levain à préserver selon Adam Bright
Cet automne, plusieurs personnes se joignent au conseil d'administration de la Fondation Dawson. Adam Bright, enseignant au Département d'anglais, fait partie de ce groupe de bénévoles qui soutiennent la Fondation dans sa mission. Il s'est récemment entretenu avec le Bureau des communications.
Pourquoi avoir décidé de vous joindre au CA de la Fondation Dawson?
Adam Bright: Il y a une chimie particulière à Dawson, quelque chose qui lui vient de son histoire: une pincée d'idéalisme hippie de la fin des années 1960, une touche de tension linguistique, un soupçon de magie westmountaise... Il s'y est développé une communauté unique, un genre de levain que j'admire, dont je suis reconnaissant chaque jour et que je me sens le devoir de protéger.
Qu'est-ce qui vous touche le plus dans la mission de la Fondation?
AB: Ce qui me touche le plus, c’est l’idée de la Fondation comme force stabilisatrice. Nous vivons à une époque de bouleversements politiques et sociaux constants, parfois abrupts, et les établissements comme le nôtre ne sont pas à l’abri de cette turbulence. La mission de la Fondation, telle que je la conçois, est d’offrir au Collège les ressources nécessaires pour maintenir le cap dans les vagues de changement.
Parlez-nous un peu de votre parcours professionnel ou personnel.
AB: J'enseigne au Département d’anglais de Dawson. J’y suis arrivé en 2018, une année marquante pour moi, puisque j’avais immigré des États-Unis quelques mois auparavant. Dawson n’a pas été qu’un nouveau lieu de travail: c’est aussi devenu, à bien des égards, ma première véritable communauté à Montréal, un sentiment d’autant plus fort que mon épouse travaille également au Collège. Je suis reconnaissant d’enseigner au sein d’une communauté aussi humaine et engagée, et c’est en grande partie cette gratitude qui m’incite aujourd’hui à donner de mon temps.
Quels sont les sujets sur lesquels vous êtes le plus impatient de travailler en tant que nouveau membre du CA?
AB: J'ai particulièrement hâte de contribuer au développement de notre réseau de personnes diplômées. Comme enseignant, je constate l’effet profond et transformateur que Dawson exerce sur la vie des étudiantes et des étudiants. Une fois leur diplôme en poche, je crois que ce changement les suit, tout comme le lien fort mais discret qui les unit au Collège. Ce lien finit par faire partie de leur identité.
J'aimerais donner une voix à ce sentiment naissant afin que Dawson reste un repère pertinent, longtemps après leur départ. L'objectif est de relier le vaste réseau dispersé des personnes diplômées au dynamisme de la communauté étudiante. En fait, j'aimerais renforcer notre mycélium, pour que Dawson devienne une communauté expansive et interconnectée.
Quelle influence positive espérez-vous exercer grâce à votre rôle au CA?
AB: J’espère apporter une perspective ancrée dans la réalité du terrain. En tant que membre du corps professoral, je connais bien le quotidien des étudiantes, des étudiants et de mes collègues, leurs défis, leurs perspectives d'avenir. Je veux faire le pont pour que les décisions stratégiques du CA soient toujours éclairées par l’expérience vécue de la communauté collégiale.
Que souhaiteriez-vous que la communauté du Collège Dawson et la communauté montréalaise dans son ensemble sachent à propos du CA de la Fondation?
AB: Les membres du corps professoral et du corps étudiant vivent souvent d'une session à l'autre, voire d'un cours à l'autre. La Fondation, elle, pense en décennies. Je suis personnellement impressionné de constater que depuis près de 20 ans, des bénévoles donnent discrètement de leur temps, de leur expérience et de leur savoir pour préserver la vitalité de notre établissement. Ce sens des responsabilités à long terme nous rappelle que l’éducation est une œuvre collective avant d’être individuelle.
