Financement historique de la recherche pour les enseignants et les étudiants de Dawson

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Le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH) a annoncé il y a deux ans un nouveau programme de partenariat passionnant visant à encourager l'innovation sociale et la collaboration entre les collèges, l'industrie et les organismes communautaires canadiens afin de trouver des solutions aux défis sociaux. L'innovation sociale est une initiative, un produit, un processus ou un programme qui produit des résultats sociaux positifs pour les sociétés. Elle peut déboucher sur des solutions plus efficaces, plus équitables et plus durables à des problèmes sociaux complexes. Elle vise à produire des avantages pour l'ensemble de la société, et pas seulement pour certains individus. Elle accroît la capacité des communautés à agir collectivement. Elle favorise également le développement de solutions innovantes pour accélérer l'innovation technologique. Dawson a reçu deux des 35 subventions qui ont été financées en 2016-17, et le CCTT CRISPESH (affilié à la fois à Dawson et au Cégep du Vieux Montréal) a également reçu une subvention.

Une équipe du Collège Dawson, dirigée par Susan Briscoe (Département d'anglais), travaille en partenariat avec l'Université Concordia, l'école de survie de Kahnawake, le Conseil des écoles d'éducation des adultes des Premières nations et le Collège John Abbott sur le projet "A First Peoples Storytelling Exchange : Intersecting College and Community Circles". Leur objectif est de combler le fossé qui existe en matière d'éducation entre les Premières nations et les Canadiens non autochtones. Ce fossé a été identifié par la Commission de vérité et de réconciliation du Canada comme l'une des principales priorités de l'entreprise sociale complexe qu'est la réconciliation.

L'objectif de ce projet est de faire avancer une nouvelle conversation sur l'éducation postsecondaire pour les Premiers Peuples au Québec. Pour ce faire, l'équipe de recherche organisera un échange de récits : Des étudiants autochtones des écoles postsecondaires participantes se rendront dans des communautés autochtones du Québec pour écouter leurs récits sur l'éducation, tandis que les étudiants postsecondaires raconteront leurs propres récits sur le collège et l'université à Montréal. Ces échanges de récits seront documentés sur vidéo par des étudiants autochtones qui suivent des programmes de cinéma ou d'arts médiatiques, et feront partie d'un site web interactif qui sera créé au laboratoire Aboriginal Technologies in Cyberspace de Concordia par d'autres étudiants autochtones et jeunes citadins. En fin de compte, ces récits permettront d'orienter le processus de réconciliation et l'élaboration de nouveaux programmes destinés à répondre aux besoins et aux intérêts des communautés autochtones au Collège Dawson et dans d'autres établissements d'enseignement postsecondaire au Québec.

Anna-Liisa Aunio (Département de sociologie de Dawson et Loyola College for Diversity and Sustainability de l'Université Concordia) dirige une initiative de deux ans intitulée "Food Justice and Sustainability : Mobiliser les nouvelles technologies pour transformer les villes et construire des communautés de changement". Ce projet ambitieux a pour but de s'attaquer aux coûts de l'alimentation industrielle et mondialisée sur la société et à l'impact disproportionné qu'elle a sur les populations vulnérables, où elle engendre à la fois la faim et l'obésité dans les communautés pauvres et marginalisées. En partenariat avec Alternatives, l'Université Concordia et écoHackMTL, le projet réunira des chercheurs et des communautés pour travailler à la justice alimentaire, à l'élaboration de connaissances et de politiques qui renforcent l'autonomie de toutes les communautés dans le système alimentaire.

Cette recherche contribuera aux connaissances en matière de cartographie des actifs alimentaires communautaires et de cadres de justice alimentaire pour guider la recherche et l'élaboration de politiques dans les environnements urbains. Pendant deux ans, l'équipe mènera une recherche participative à Montréal pour dresser un portrait du système alimentaire urbain afin d'améliorer la disponibilité, l'accès, l'utilisation et les obstacles à des ressources alimentaires équitables et durables, en particulier pour les populations vulnérables. Nos partenaires s'appuieront sur les nouvelles technologies pour produire des informations, des données et des analyses qui pourront être diffusées et assimilées par différents publics afin de renforcer les communautés et d'informer la recherche et les politiques à Montréal. Ce projet aura donc un impact non seulement sur les populations vulnérables de Montréal, la recherche sur les systèmes alimentaires et les communautés locales investies dans le système alimentaire, mais aussi sur la création de politiques qui ont le potentiel de faire évoluer les villes vers un avenir équitable et durable.

Le Cégep du Vieux Montréal, le Collège Dawson et son Centre collégial de transfert de technologie (CCTT), le Centre de recherche sur l'intégration scolaire et professionnelle des étudiants handicapés (CRISPESH) ont reçu une subvention pour le projet "Développement d'un modèle d'incubateur d'entreprises inclusif destiné aux autochtones". En partenariat avec le Conseil des écoles d'éducation des adultes des Premières Nations et la Commission de développement des ressources humaines des Premières Nations du Québec (CDRHPNQ) et sous la direction de Marise Lachapelle du CRISPESH, le projet vise à créer un incubateur d'entreprises inclusif qui répondra aux besoins et aux réalités des populations autochtones. Il existe des différences significatives entre les populations autochtones et non autochtones au Canada en termes d'inégalité salariale et d'inégalité d'accès à l'emploi, et les personnes autochtones vivant avec un handicap sont souvent confrontées à une double discrimination sur le marché du travail.

L'entrepreneuriat est une voie alternative qui peut faciliter l'inclusion sociale et économique des personnes marginalisées, en leur permettant de réaliser pleinement leurs intérêts et de capitaliser sur leurs aptitudes. Cependant, le soutien et le mentorat sont essentiels pour que les nouveaux entrepreneurs réussissent. Ce projet rassemble l'expertise de divers domaines, y compris les connaissances autochtones, la formation, l'employabilité et l'éducation à l'entrepreneuriat, ainsi que l'inclusion professionnelle des personnes vivant avec un handicap, afin de créer un incubateur d'entrepreneuriat inclusif qui répondra aux besoins des populations autochtones et des partenaires de la communauté.

Félicitations également à Alexander Hassler et Camille Valentin, étudiants du Collège Dawson et lauréats des bourses de stage de recherche du Cégep d'été du FRQNT ! Alexander et Camille recevront chacun 5 000 $ pour les aider à réaliser des projets de recherche scientifique en collaboration avec des chercheurs de Dawson et de l'Université de Montréal.

ben-seamoneAlexander fera partie d'une équipe de recherche qui étudie les jeux de poursuite et d'évasion dans les réseaux à l'Université de Montréal, sous la supervision des Drs Ben Seamone et Gena Hahn. Un évadé (le "voleur") se déplace d'un nœud à l'autre dans un réseau, tandis qu'un ensemble de poursuivants (les "flics") tentent de capturer le voleur en occupant sa position actuelle. L'équipe propose d'approfondir notre compréhension du modèle "Flics et voleurs" en étudiant comment le jeu change lorsqu'un nœud cible final est spécifié. Ce travail a des applications dans les domaines de la robotique et de la sécurité des réseaux. À l'automne 2016, Alexander entamera sa deuxième année dans le programme Enriched Sciences de la santé à Dawson.

helene-nadeauCamille travaillera cet été sous la supervision du Dr Latifa Lazzoumi dans le laboratoire du Dr Franco Leporé, neuropsychologue à l'Université de Montréal, et avec le groupe d'imagerie cérébrale du Dr Hélène Nadeau, au Collège Dawson. Le Dr Leporé étudie comment le cerveau s'adapte à la privation sensorielle. Le rôle de Camille dans ce projet est d'analyser les images de résonance magnétique structurelle, de diffusion et fonctionnelle afin d'étudier comment les connexions dans un cerveau qui a été privé d'audition pendant de nombreuses années se comparent à celles d'un groupe témoin. Camille poursuivra ses études dans le cadre du programme Sciences de la santé au Collège Dawson à l'automne 2016.



Dernière modification : 20 septembre 2019