Le discours principal de la Semaine de la Terre aborde les luttes pour la justice environnementale dans les communautés autochtones et noires.
Chaque année, la Semaine de la Terre propose une série de conférenciers extraordinaires, des ateliers de bricolage, des visites, des activités de jardinage et 2021 ne fait pas exception. Bien que la Semaine de la Terre n'ait certainement pas ressemblé aux années précédentes en raison du COVID-19, les organisateurs ont pu tirer parti de notre réalité en ligne actuelle en faisant venir virtuellement l'oratrice principale, le Dr Ingrid R G Waldron de l'université Dalhousie, directrice exécutive du projet ENRICH et co-responsable de l'équipe Improving the Health of People of African Descent au Healthy Populations Institute de l'université Dalhousie.
M. Waldron est l'auteur de There's Something in the Water : Environmental Racism in Black and Indigenous Communities, et coproducteur du documentaire Netflix There's Something in the Water, narré et coproduit par Elliot Page. Né à Montréal, M. Waldron est diplômé du Collège Dawson (promotion 1983, Sciences humaines).
Des étudiants du programme Journeys et du programme scientifique de Dawson ont assisté à la conférence, ainsi que des enseignants et des membres du personnel du Dawson College et des collègues du réseau anglophone du CECEGP, ce qui a permis à un large échantillon de notre communauté de bénéficier de l'enseignement de notre estimé conférencier.
La conférence du 22 avril de Mme Waldron, intitulée Women on the Frontlines : Grassroots Struggles for Environmental Justice in Indigenous and Black Communities, a fourni les bases théoriques du racisme environnemental, tout en établissant un lien critique avec le changement climatique et ses répercussions sur la santé et les terres des communautés noires et autochtones du Canada.
Moyens de mobilisation
Elle a expliqué comment les femmes noires et autochtones ont organisé leurs communautés pour lutter contre les gouvernements fédéral et provinciaux et les entreprises afin de protéger leurs peuples et leurs terres. Elle a également évoqué le mouvement pour la justice environnementale au Canada, qui a longtemps ignoré les intersections de la race et du genre, ce qui a exacerbé les inégalités structurelles auxquelles sont confrontées les communautés noires et autochtones.
D'un point de vue critique, Dre Waldron a décrit le travail militant de première ligne dans lequel elle s'est engagée, comme son travail en tant que directrice exécutive du projet ENRICH, qui utilise la recherche communautaire, crée des partenariats multidisciplinaires et multisectoriels pour mobiliser et tirer parti du renforcement des capacités afin de lutter contre le racisme environnemental et ses effets sur la santé dans les communautés noires, autochtones et autres communautés marginalisées à travers le Canada. Le projet ENRICH s'engage également auprès des étudiant·es en encourageant la recherche, le mentorat et les possibilités de stage. Dre Waldron a souligné que la communauté, les études fondées sur des données probantes et le travail de terrain en première ligne sont tous essentiels à la réussite des projets de lutte contre le racisme environnemental. Les études et le militantisme vont de pair et sont la clé du succès.
S'impliquer activement
Mme Waldron a terminé son exposé en présentant les diverses organisations dans lesquelles elle s'est impliquée pour lutter contre le racisme environnemental, ainsi qu'un projet de loi important qui est à l'étude à la Chambre des communes. Le projet de loi C-230 est un projet de loi d'initiative parlementaire intitulé Loi concernant l'élaboration d'une stratégie nationale de lutte contre le racisme environnemental. Ce fut une excellente conclusion à son exposé, car il a mis en évidence les diverses façons dont les gens peuvent s'impliquer activement dans la justice environnementale et la mobilisation contre le changement climatique en soutenant les organisations de base, la recherche communautaire ainsi que la législation fédérale et provinciale.
Si vous avez manqué la conférence du Dr. Waldron, veuillez cliquer ici pour la visionner. Vous souhaitez vous impliquer dans l'action contre le changement climatique ou la justice environnementale ? Vous pouvez vous joindre au Student Green Earth Club de Dawson, communiquer avec votre député pour défendre le projet de loi C-230, communiquer avec Bureau du développement durable au Collège Dawson ou faire des recherches sur les diverses organisations locales du pays qui sont toujours à la recherche de bénévoles, de dons et de soutien !
Article de Diana Rice du Centre pour la paix et du site Bureau du développement académique.