La lauréate 2025 du College Writer's Award de la Quebec Writers' Federation est Zoë Vega. Elle a écrit l'œuvre gagnante alors qu'elle étudiait encore au Collège. Étudiant actuellement en création littéraire à l'Université Concordia, Zoë a pris quelques instants pour discuter avec le Bureau des communications.

Pouvez-vous nous parler de l'oeuvre que vous avez soumise au College Writers Award? Qu'est-ce qui l'a inspirée?

Après avoir lu Frankenstein, j'ai suivi un cours sur les poètes romantiques de la deuxième génération. Nous n'avons pas appris grand-chose sur Mary Shelley, mais j'ai fait un exposé sur elle, ce qui a suscité une étrange fascination pour sa vie. Je la trouvais remarquable. Évidemment, le fait qu'elle ait écrit un roman à un si jeune âge est déjà impressionnant, mais cela, associé au fait que sa vie n'a pas été particulièrement facile, a touché une corde sensible.

Que signifie ce prix pour vous personnellement et en tant qu'auteure?

Je suis incroyablement reconnaissante d'avoir gagné. J'ai l'impression qu'être écrivain signifie souvent s'exposer à d'innombrables rejets. J'ai déjà soumis des textes à des revues littéraires, mais je n'ai jamais été publiée. Même si les rejets sont de moins en moins douloureux au fur et à mesure que l'on soumet des textes, il est toujours agréable de voir que son travail est remarqué et qu'il permet d'aller là où l'on veut aller.

Comment décririez-vous votre processus d'écriture et le temps que vous y consacrez ?
Je traverse souvent des périodes où j'écris beaucoup ou pas du tout. C'est un peu chaotique. J'aimerais travailler davantage sur l'habitude d'écrire au lieu d'attendre qu'une idée me vienne à l'esprit. Lorsque j'écris, j'essaie de bien rendre certaines émotions ou de camper exactement comme je l'imagine l'ambiance dans laquelle l'histoire se déroule.

Avez-vous rencontré des défis ou des surprises en écrivant?
Certainement. Je n'avais jamais écrit sur un personnage historique auparavant et j'avais du mal à trouver un équilibre entre la fiction et les faits. Au début, je voulais être aussi précise que possible. Mais cela s'est avéré plus difficile que prévu et j'ai décidé de me donner de la liberté. J'ai également eu du mal à décider quels épisodes inclure pour parler de la vie de Mary Shelley. Je voulais vraiment inclure des informations sur ses fausses couches, l'infidélité de son mari et sa mort.

Comment votre expérience à Dawson a-t-elle influencé votre écriture ?
J'ai décidé d'aller à Dawson en raison de la grande variété de cours offerts dans le profil littéraire du programme Arts, lettres et communication. Le fait d'avoir des options m'a aidée à me développer en tant qu'auteure.

Quel(s) professeur(s) d'anglais avez-vous préféré(s) à Dawson et comment ces personnes vous ont-elles aidée à vous développer en tant qu'auteure?

J'ai adoré étudier avec Sarah Burgoyne et de Liam Lachance. Sarah Burgoyne m'a fait découvrir différents types de littérature contemporaine et nous a fait découvrir de nombreuses œuvres qui défiaient les genres. Elle m'a également fait découvrir Anne Carson, que j'adore aujourd'hui. J'ai l'impression que son cours m'a aidée à élargir mes centres d'intérêt et m'a donné une nouvelle définition du métier d'écrivain. J'ai suivi le cours d'écriture créative de Liam Lachance, qui m'a toujours fait des critiques perspicaces et m'a beaucoup encouragée.

 Qu'avez-vous le plus apprécié dans votre expérience à Dawson ? 

J'ai quitté la maison de mes parents après ma première année à Dawson. Je pense que la meilleure partie de mon expérience a été de gagner en indépendance et de trouver mes marques en tant que jeune adulte.

Quels sont les thèmes ou les messages que vous avez tendance à explorer dans vos écrits ?

 J'ai tendance à parler beaucoup de santé mentale. C'est un sujet qui me tient vraiment à cœur. J'écris beaucoup de non-fiction narrative. Explorer les effets d'un traumatisme me donne l'impression de faire quelque chose à cet égard.

Avez-vous d'autres projets ou objectifs actuellement ?

 Pas pour le moment. Je suis encore en train de m'adapter à l'université, alors j'aimerais me concentrer davantage sur l'apprentissage de différentes formes d'écriture et essayer différents genres pour l'instant.

Quels conseils donneriez-vous à d'autres étudiant·es ou à des écrivains émergents qui voudraient soumettre une oeuvre à ce prix?

 Je leur dirais d'écrire sur un sujet qui les passionne et de bien se corriger. Ce n'est pas ma force, mais c'est nécessaire. Parfois, j'aime mettre mon texte de côté pendant un certain temps pour pouvoir le regarder d'un œil neuf.

Que pensez-vous de la reconnaissance offerte par ce prix et des occasions qu'il suscite?

Je me sens grisée. Lorsque j'ai envoyé mon texte, je n'avais pas vraiment réfléchi à ce que je ressentirais si je recevais cette reconnaissance. C'est encore très peu familier. Je suis très reconnaissante d'être arrivée parmi les finalistes et j'ai hâte d'être publiée.