Nouvelle diplômée du programme de maîtrise en enseignement collégial
Kim Webb (enseignante au programme Techniques de design industriel) a obtenu une maîtrise en enseignement collégial (M. Ed.) dans le cadre du programme Performa de l'Université de Sherbrooke. Le Bureau des communications l'a rencontrée pour discuter de son projet et de la façon dont le programme a transformé son enseignement.
Ce programme consiste à mener un projet pédagogique ou de recherche innovant ou à réaliser une analyse approfondie d'un sujet ou de votre pratique. Parlez-nous de votre projet et de ce qui en est ressorti.
Kim Webb : J'étais préoccupée par les niveaux élevés d'anxiété que j'observais dans les classes. L'anxiété est un spectre et mes recherches sur l'anxiété des élèves ont révélé que la clarté de l'enseignant peut soit aggraver l'anxiété, soit l'atténuer. J'ai vu des élèves paralysés par l'analyse, incapables d'avancer dans leurs devoirs, alors qu'ils en étaient tout à fait capables.
Mon but était tout à fait irréaliste : guérir l'anxiété dans la population étudiante. En fin de compte, j'ai découvert que des changements simples peuvent permettre aux personnes anxieuses de gérer leur charge de travail plus efficacement. La conception universelle de ces changements permet à tous , et pas seulement aux personnes anxieuses, d'obtenir de meilleurs résultats, plus rapidement.
Pour parvenir à une conception universelle des travaux scolaires, j'ai utilisé la méthode de conception de syllabus centrée sur l'humain de Natasha N. Jones. J'ai fait appel à des étudiant·es et diplômé·es de Dawson, et leurs commentaires m'ont permis de créer un modèle qui rendrait les travaux plus clairs. Deux enseignant·es de Dawson et de Vanier ont utilisé le modèle dans le cadre de deux travaux, et selon un sondage mené auprès de cinquante étudiant·es de Dawson, ils ont été plus nombreux à terminer les travaux, et les ont terminés plus rapidement.
Parlez-moi de votre carrière. Quand avez-vous commencé à enseigner et pourquoi? Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans l'enseignement?
Kim Webb: J'ai commencé à enseigner à temps partiel en 2009. Je n'ai jamais eu l'intention de devenir enseignante. Je suis dessinatrice industrielle et je considère les étudiant·es comme des dessinateurs industriels en herbe qui doivent être prêts à entrer sur le marché du travail. Je voulais qu'ils soient aussi bien préparés que possible. Lorsque j'ai été nommée pour le prix d'excellence en enseignement en 2015, j'étais en compétition avec quelqu'un qui enseigne dans un autre département. Il a gagné, ce qui m'a motivée à aller encore plus loin, et j'ai donc commencé mon parcours dans le programme Performa.
Pourquoi avez-vous décidé de faire une maîtrise et qu'en avez-vous retiré? Combien de temps cela vous a-t-il pris?
Kim Webb: Il m'a fallu dix ans pour le terminer. Je ne suis pas une chercheuse. Je n'aime pas du tout écrire. Les 30 premiers crédits étaient amusants, je rencontrais d'autres enseignants, on collaborait et on créait des projets ensemble. Pendant les 15 derniers crédits, je me suis sentie isolée et je manquais de motivation pour écrire. Je pensais alors à Alison Gélinas, qui enseigne au programme de Techniques de physiothérapie qui m'envoyait la main en me disant: « une chose faite vaut mieux qu'une chose parfaite!»
Comment cette expérience vous a-t-elle permis d'évoluer dans l'enseignement?
Kim Webb: Je m'aperçois que je mets à jour et j'améliore mon matériel chaque année. C'est un processus continu.
Est-ce que des collègues à Dawson ont joué le rôle de mentor ou ont influencé votre enseignement?
Kim Webb: Je n'aurais jamais terminé sans ces collègues inspirants !
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- Alison Gélinas, Techniques de physiothérapie
- Vanessa Gangai, Techniques de physiothérapie
- Catherine Roy, Techniques de physiothérapie
- Heather Martin, Techniques de gestion et d’intervention en loisir
- Azra Khan, Bureau du développement académique
Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans le fait d'enseigner à Dawson?
Kim Webb: La communauté, les étudiant·es et le personnel. J'aime la façon dont les projets sont réalisés collectivement. Ensemble, nous pouvons réaliser de grandes choses. Nos étudiant·es ont construit la papillonneraie sur le toit et j'espère qu'il y aura d'autres projets impliquant des étudiant·es en design dans la communauté.
