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La rentrée au Collège Dawson

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MONTRÉAL, le 21 août 2025 — La session d’automne 2025 est officiellement en cours au Collège Dawson. Cette semaine, 2 936 personnes ont rejoint notre communauté étudiante, qui compte maintenant 8 030 étudiant·es à l’enseignement régulier. Les journées d’accueil ont eu lieu les 18 et 19 août, et les cours ont commencé le 20 août.

Les demandes d’admission ont encore une fois dépassé les attentes : nous en avons reçu près de 13 000 pour l’automne 2025. Le Collège continue d’exercer un fort attrait, et 56 % des étudiant·es de première année sont titulaires d’une déclaration d’admissibilité à l’enseignement en anglais, une hausse de 4,6 % par rapport à 2024.

Lors de l’assemblée annuelle du 19 août, la directrice générale Diane Gauvin a rappelé au personnel qu’on assiste à beaucoup de changements dans le milieu de l’enseignement supérieur : nouvelles tendances d’inscription, compressions budgétaires dans l’ensemble du réseau collégial, besoins changeants de la population étudiante, bouleversements technologiques et menace à la liberté académique.

L’application de la Loi 14 (anciennement le projet de loi 96) se poursuit, entraînant des changements majeurs. Par le passé, chaque programme collégial comptait une seule grille de cheminement, c’est-à-dire un tableau qui présentait de façon structurée les cours obligatoires et les cours à option, session par session. Désormais, un même programme peut compter jusqu’à cinq cheminements. Et pour la première fois cette session, certains cours se donnent en français, ce qui marque la dernière étape de l’application de la loi au Collège.

Le Collège s’efforce aussi de préserver les avancées des étudiantes et étudiants autochtones malgré la Loi 14, qui ajoute de nouveaux obstacles à leur réussite au niveau postsecondaire. La directrice des études Leanne Bennett a souligné l’importance de maintenir le soutien aux étudiant·es autochtones et d’éliminer ces obstacles dans la mesure du possible. Au cours de la prochaine année, elle amorcera un dialogue avec les responsables des programmes pour trouver comment accroître la présence des étudiant·es autochtones, en particulier dans les programmes contingentés.

Par ailleurs, la directrice générale du Collège a réagi au rapport final déposé dans le contexte de l’enquête récente menée par le gouvernement. « Le rapport conclut que nous faisons ce qu’il faut. Nous respectons les lois et les politiques. » Elle a relevé que, d’après ce qu’on peut lire dans le rapport, les plaintes venant des étudiantes et étudiants reposaient souvent sur des perceptions plutôt que sur des faits observables. Elle a insisté sur le fait que le Collège Dawson n’a jamais enfreint la loi.

Diane Gauvin a également rappelé que Dawson offre depuis longtemps des accommodements religieux et des lieux de prière. « En avril 2023, la ministre a affirmé qu’elle n’avait pas l’intention d’interdire les salles de prière dans les établissements d’enseignement supérieur, contrairement aux niveaux primaire et secondaire. D’ailleurs, le fait qu’il a fallu un décret dans le cas des écoles primaires et secondaires montre bien que la loi ne prévoit pas une telle interdiction. Quant aux accommodements liés aux pratiques religieuses, cela n’a jamais posé problème en plus de 25 ans. Pour nous, ça a toujours été important. »

Dans son message au corps enseignant, Mme Bennett a réaffirmé que les études postsecondaires jouent un rôle important dans l’acquisition de la pensée critique, et qu’on y apprend à écouter différents points de vue et à remettre en question les idées reçues. À son avis, pour jouer pleinement ce rôle, « le Collège doit demeurer un espace ouvert, inclusif et stimulant, où les débats se tiennent dans le respect et où la diversité d’opinion n’est pas seulement tolérée, mais valorisée. »

« Si vous choisissez d’aborder des sujets délicats, nous serons derrière vous, et nous vous soutiendrons dans l’exercice de votre liberté académique », a ajouté Mme Bennett. Elle a encouragé les enseignant·es qui veulent du soutien pour explorer des thèmes délicats à entrer en contact avec elle.

Malgré les difficultés qui s’annoncent, Diane Gauvin s’est montrée confiante : « Nous avons montré que nous savons nous adapter et relever les défis. » Elle a salué la résilience et la créativité dont la communauté de Dawson a fait preuve pour soutenir ses étudiant·es et son personnel.

Photo : Mario Al Khoury 



Dernière modification : 21 août 2025