Nourrir la communauté du Collège trois fois par semaine

Il y a plus de dix ans, le Dawson Student Union a commencé à lutter contre l’insécurité alimentaire au Collège en lançant le service de repas Dawson Dining. Une fois par semaine, des repas végétaliens gratuits étaient offerts à l’ensemble de la communauté. À l’hiver 2024, le Bureau du développement durable, le Centre pour la paix et le Dawson Student Union ont décidé de collaborer pour bonifier l’offre de deux jours de plus par semaine. Ainsi, pendant toute la session, y compris la période d’examens, des dîners étaient proposés les mardis et mercredis par le service de repas Dawson Dining et des petits-déjeuners servis les jeudis grâce au programme Early Bird Breakfast.

Du 12 février au 16 mai, un total de 3 468 repas ont été préparés. Notons que l’insécurité alimentaire est un problème particulièrement répandu chez les jeunes adultes. Dans une étude sur l’alimentation au Canada réalisée en 2016, on indique que 16,2 % des jeunes de 16 à 18 ans et 20 % des jeunes de 19 à 21 ans étaient en situation d’insécurité alimentaire grave. Une étude sur l’insécurité alimentaire des ménages au Canada réalisée en 2021 par l’Université de Toronto révèle que 13,8 % de la population du Québec est aux prises avec ce problème, et que ce chiffre augmente rapidement. Dans les deux études, il est question des conséquences de l’insécurité alimentaire sur la santé mentale et physique. En effet, il s’agit d’un facteur important qui influence négativement les déterminants de la santé.

C’est le chef cuisinier Jamal Spence qui gère le service de repas Dawson Dining (les mardis et mercredis) avec l’aide d’étudiant·es bénévoles. Le petit-déjeuner du jeudi, quant à lui, est coordonné par l’équipe du Centre pour la paix du Collège Dawson ainsi que des bénévoles de la communauté étudiante et du personnel. Cette initiative élargie a été rendue possible grâce aux étudiant·es et employé·es qui se sont porté bénévoles pour couvrir 253 quarts de travail du 12 février au 16 mai.

Jamal Spence parle de ses motivations : « Je suis heureux de pouvoir offrir des repas nutritifs. Pour moi, la santé est une priorité. Quand on ne mange pas bien, on ne peut pas réfléchir aisément. Je tire un grand sentiment de satisfaction à donner du bon carburant aux étudiant·es pour leur permettre de vaquer à leurs occupations. » Une autre personne bénévole ajoute : « Quand on reçoit des remerciements, c’est valorisant! On sait qu’on vient possiblement d’aider quelqu’un à réussir un examen important. »

Les membres de la population étudiante qui ont recours à ces services ont également exprimé leur satisfaction. Nous avons recueilli quelques témoignages : « Tous les mardis et mercredis, je suis toujours de meilleure humeur quand j’arrive à l’école parce que je sais que je vais pouvoir économiser de l’argent pour payer mon loyer. » « En rentrant chez moi le soir, je n’ai pas toujours le temps d’aller à l’épicerie ou de me préparer à manger. Il m’arrive de garder des repas que je reçois ici pour plus tard. » Ces commentaires font ressortir les contraintes financières et temporelles avec lesquelles les étudiant·es doivent jongler, et la manière dont des initiatives telles que le service de repas Dawson Dining et le programme Early Bird Breakfast peuvent les aider.

En élargissant l’accès à des services alimentaires sains et gratuits, nous participons à nourrir les membres de notre communauté. Nous aidons aussi à réaliser les objectifs de développement durable des Nations Unies, plus particulièrement l’objectif no 2, qui vise l’élimination de la faim dans le monde. Les initiatives scolaires et les services communautaires comme ceux offerts au Collège Dawson jouent un rôle crucial dans la réalisation de cet objectif à l’échelle locale. Ces efforts participent chaque semaine à assurer la santé et la sécurité alimentaire de centaines d’étudiant·es, et contribuent à garantir le bien-être de toutes et tous, soit l’une des valeurs fondamentales du Collège Dawson. Le modèle de service communautaire du Collège contribue à la réussite de la population étudiante, mais aussi à resserrer la communauté. Il répond à notre besoin très humain d’affection et de soutien mutuels.

- Par Nathan Bellesmare Smallhorn du programme Techniques de gestion et d’intervention en loisir (TGIL) et stagiaire au Bureau du développement durable



Dernière modification : 22 mai 2024