Une photo de Doug Smyth dans le calendrier d'Oiseaux Canada
Doug Smyth, enseignant au département d'éducation physique, adore photographier la nature. L'une de ses photos a été sélectionnée pour figurer dans le calendrier 2024 d'Oiseaux Canada, qui est envoyé par courrier à 15 000 personnes au pays.
La concurrence est féroce pour se tailler une place dans ce calendrier : Kate Dalgleish, d'Oiseaux Canada, a déclaré que près de 2 000 photographes ont soumis des images. « Plusieurs photos de Douglas étaient en lice. Nous le félicitons d'avoir réussi à capter ce moment exceptionnel! »
Doug est heureux de savoir que sa photo accompagnera les gens dans leur quotidien au cours de l'année à venir.« Vous savez, partout au pays, les gens vont y noter leurs tâches, leurs rassemblement familiaux, les mariages et les funérailles. Ma paruline noir et blanc (photo) ornera bien des cuisines, et j'espère la retrouver l'année prochaine, comme une fidèle amie. »
Doug nous a expliqué comment il a réussi à saisir ce moment. « La photo a été prise le 13 mai 2023, au parc de la Frayère, sur la rive sud de Montréal. À un moment donné au cours du mois de mai, une migration massive se produit, et les parulines migratrices s'arrêtent pour se reposer et faire le plein d'énergie pour le reste de leur voyage, assez fréquemment en route vers la forêt laurentienne et la forêt boréale, au nord. »
« Ce parc se situe entre Boucherville et Varennes. Il attire un grand nombre d'oiseaux migrateurs au printemps car, malgré sa petite superficie, il comporte de nombreux écosystèmes comme le fleuve Saint-Laurent, un marais et quelques zones forestières avec beaucoup d'arbres à fleurs où les populations d'insectes explosent à cette période de l'année. »
« Cette paruline noir et blanc avait un comportement typique : elle se déplaçait rapidement le long d'une vigne, attrapant tous les insectes à portée de bec. La photo présentait quelques difficultés : elle a été prise à contre-jour sous un couvert végétal, ce qui fait que l'oiseau était dans l'ombre. À un certain moment, il s'est soudainement perché complètement à l'envers. Je me suis dit "Quel drôle d'oiseau!" En travaillant l'image par la suite, j'ai pu faire ressortir les détails et la touche humour qui s'en dégage. »
Doug s'intéresse à l'observation des oiseaux depuis qu'il est dans la vingtaine, et il s'est mis à la photographie plus récemment. Il a dernièrement donné un atelier sur l'observation des oiseaux et la méditation lors d'une journée pédagogique, et il prévoit l'offrir à nouveau.
« J'utilise la photo d'oiseaux de différentes façons à Dawson, explique-t-il. Dans mes cours en plein air, j'enseigne souvent l'identification des oiseaux pour que les étudiant·es puissent s'y adonner pendant les cours, et, je l'espère, après avoir obtenu leur diplôme. Je l'ai fait récemment dans le cadre de mes cours Fitness Activities. Dans l'ensemble, les étudiant·es adorent passer du temps dehors et comprennent rapidement que l'observation des oiseaux est une activité apaisante et peu stressante accessible à toutes et tous. Essentiellement, je veux que mes étudiant·es se soucient des oiseaux tout au long de leur vie, et c'est pour ça que je leur offre une bonne initiation à cette activité. En fait, j'envisage de créer un cours d'éducation physique qui porterait uniquement sur l'identification des oiseaux et sur la création d'un lien avec la nature. »
À son avis, l'observation des oiseaux et la photographie contribuent au bien-être. « On trouve une paix d'esprit quand on observe les oiseaux, et encore plus quand on fait de la photo, qui nous force à connecter avec le sujet dans le moment présent. Rien n'a plus d'importance. La carrière, la quête de l'amour et les finances, tout cela disparaît. »
« Ces deux activités ouvrent l'esprit à une vision différente du monde. Elles apportent une paix de l'esprit qui vient du fait de prendre conscience des cycles qui se répètent inlassablement avec les saisons, et dont les oiseaux font partie. Je sais que le printemps est arrivé quand les premiers carouges à épaulettes mâles arrivent : ce sont les premier oiseaux à revenir du Sud. D'autres suivront. Quand les parulines chantent, je sais que nous sommes à la mi-mai, à la fin du printemps. »
« Quand toutes sortes d'oiseaux ont construit leurs nids et s'occupent de leurs petits, c'est que l'été est arrivé, et les couleurs m'annoncent l'arrivée de l'automne, autant celles des arbres qui s'embrasent et celles des oiseaux, dont le plumage vif de la période de reproduction fait place à des couleurs plus ternes. Plus besoin d'impressionner les dames! Il y a ensuite la migration d'automne et la transition vers l'hiver, où les écosystèmes sont plus calmes et où seuls les oiseaux les plus robustes, comme les hiboux et les pics, restent. »
« La constance des saisons et le retour annuel des oiseaux me procurent un état de contemplation serein où les guerres que les humains se livrent et les angoisses politiques du jour disparaissent. Mes amis à plume sont fragiles, et ils parcourent des milliers de kilomètres sur une Terre que nous malmenons. Et pourtant, comme les saisons, ils survivent. Cela me donne du courage. S'ils peuvent traverser tous ces obstacles, je crois que je le peux aussi. Je me sens alors en paix. »
Pour obtenir le calendrier d'Oiseaux Canada, visitez la page https://conserve.birdscanada.org/page/92497/donate/1?&locale=fr-CA