La tradition est aussi un recours pour la durabilité
Por Gisela Frías (Dawson College) La version anglaise suit
Dans le but de devenir un établissement d'enseignement durable, l'école préparatoire communautaire de Tres Marías (de l'UAEM) a exploré l'application d'écotechnologies dans son établissement. Certaines incluent des pratiques modernes, mais d'autres s'attachent à préserver le savoir et les pratiques traditionnelles locales. L'un de ces projets est la bio-construction d'une école durable. Ce projet consiste en la construction d'une école respectueuse de l'environnement, dont l'enveloppe écologique est plus petite. La manière dont elle est construite est également une leçon de durabilité. Non seulement sa construction a un impact environnemental plus faible que les constructions conventionnelles, mais elle est basée sur la récupération et la valorisation du savoir et des traditions locales, l'apprentissage appliqué, la formation de la conscience environnementale et le renforcement du travail collectif.
La construction de cette école durable en est à sa première étape. L'un des premiers pas a été de trouver des alternatives à la construction de l'école en tant que telle. Nous avons appliqué le concept de "gestion du cycle de vie du produit", en tenant compte du cycle de vie des matériaux utilisés pour ce projet, en considérant comment ils ont été fabriqués et ce qu'il adviendra d'eux une fois que la vie de l'amphithéâtre sera terminée. Il a également été demandé de ne pas utiliser une grande quantité de ressources (naturelles et économiques) externes ou nocives pour l'environnement, comme l'utilisation du ciment, des peintures et de la machinerie pesante couramment utilisés dans les processus de construction conventionnels. C'est ainsi que Don Rene Tepanuaya, membre de la communauté de Tlayacapan, a été invité à partager ses connaissances et son art de la construction d'adobes. L'adobe, un type de carreau qui ne nécessite pas de cuisson, est fabriqué à partir d'une pâte d'ardoise et d'arène, mélangée à de la pâte, moulée en forme de carreau et fixée au sol. La fabrication du pisé et son utilisation pour la construction de logements font partie du patrimoine culturel mexicain et sont menacés d'extinction. Ils ont appris à fabriquer des adobes et ont fait de nombreux essais avec les matériaux de leur propre plante. Ils ont ainsi fait des essais jusqu'à ce qu'ils trouvent le sol le plus approprié à leur travail.
Lors de la fabrication des adobes (à la main et au pied), divers facteurs ont été pris en compte pour choisir l'emplacement le plus approprié pour la construction de l'école, en tenant compte d'aspects tels que l'orientation du soleil, l'exposition au soleil, etc. Une deuxième étape dans la construction de cette école durable consistera à l'équiper de différentes écotechnologies. Il est prévu d'installer un panneau solaire pour réduire la consommation d'électricité, un système de captage de l'eau de pluie et un refroidisseur d'air solaire pour maintenir l'air chaud dans l'école pendant les jours les plus froids, car à Tres Marías, la température peut descendre jusqu'à 3 degrés centigrades, et pendant les mois les plus froids.
Ce projet a été construit petit à petit avec la participation des mêmes étudiants et professeurs de la Prepa de 3 Marías. Avec beaucoup d'efforts et d'ingéniosité, ils se sont impliqués dans chacune de ses étapes, générant ainsi un processus de sensibilisation à l'environnement chez les participants. Chacun d'entre eux a consacré un nombre important d'heures à ce projet, s'impliquant ainsi dans un processus d'apprentissage expérientiel, apprenant par le biais de la réflexion sur ce qu'il faut faire, apprenant de chacune de ses " erreurs " et de ses " aciertos ". Ensemble, ils ont travaillé à la préservation du patrimoine immatériel de leur culture constructive. Ce projet a permis de redonner vie à cette culture constructive, de la valoriser et d'en faire les promoteurs de sa défense et de sa réactivation. Les participants à ce projet parlent d'elle avec enthousiasme et persévérance. Ils sont fiers de leur contribution à la communauté de la Preparatoria Comunitaria de Tres Marías. À une époque où l'on s'intéresse beaucoup à l'innovation technologique en tant que stratégie pour la durabilité, ce projet nous montre qu'il y a de la richesse dans le patrimoine culturel, qu'il y a des pratiques traditionnelles qui restent pertinentes et vigoureuses en tant qu'alternatives pour l'avenir.
Blog basé sur une entrevue avec l'ingénieur Sergio Reyes Galindo, directeur de la Preparatoria Comunitaria de Tres Marías (UAEM) et coordonnateur du projet, et avec l'équipe d'étudiants.
La tradition comme ressource pour la durabilité
Par Gisela Frías (Dawson College) (Traduction par Abril Obregon)
Dans sa quête pour devenir un campus durable, la Preparatoria Comunitaria de Tres Marías (qui fait partie de l'UAEM) a exploré l'application des écotechnologies sur son campus. Certaines d'entre elles comprennent des techniques modernes, mais d'autres se concentrent sur la récupération des connaissances et des pratiques locales traditionnelles. L'un de ses "défis en matière de durabilité" est la bioconstruction d'une salle de classe durable. Ce projet consiste à construire une salle de classe respectueuse de l'environnement, avec une empreinte écologique réduite. La façon dont cette salle de classe est construite est également une leçon de durabilité. Non seulement sa construction a un impact environnemental plus faible que les constructions conventionnelles, mais elle est basée sur la récupération et la valorisation des connaissances et des traditions locales, l'apprentissage appliqué, la sensibilisation à l'environnement et le renforcement du travail collectif.
La construction de cette salle de classe durable en est à sa première étape. L'une des premières étapes a consisté à rechercher des alternatives pour la construction de la salle de classe elle-même. Ils ont appliqué le concept de "gestion du cycle de vie des produits", en tenant compte du cycle de vie des matériaux utilisés pour ce projet, de la manière dont ils ont été fabriqués et de ce qu'il adviendra d'eux une fois que la durée de vie de la salle de classe elle-même sera terminée. Ils ont également essayé de ne pas utiliser une grande quantité de ressources externes ou nuisibles (naturelles et économiques) pour l'environnement, telles que le ciment, les peintures et les machines lourdes couramment utilisées dans les processus de construction conventionnels. C'est ainsi qu'ils ont demandé à Don Rene Tepanuaya, membre de la communauté de Tlayacapan, de partager ses connaissances et son art de la fabrication de l'adobe. L'adobe, un type de brique qui ne nécessite pas de cuisson, est composé d'argile et de sable, mélangés à de la paille, moulés en brique et séchés au soleil. La fabrication de l'adobe et son utilisation pour la construction de logements font partie du patrimoine culturel mexicain et sont menacées d'extinction. Ils ont appris à fabriquer des adobes et ont fait de nombreux essais, avec des matériaux provenant de leur propre localité. Ils ont essayé jusqu'à ce qu'ils trouvent la terre la plus adaptée à leur tâche.
En fabriquant les adobes (avec les mains et les pieds), ils ont examiné plusieurs facteurs afin de choisir l'emplacement le plus approprié pour construire la salle de classe, en tenant compte d'aspects tels que l'orientation du soleil, l'exposition au vent et autres. La deuxième étape de la construction de cette salle de classe durable consistera à l'équiper de différentes écotechnologies. Ils prévoient d'installer un panneau solaire pour fournir de l'électricité, un système de collecte de l'eau de pluie et un chauffe-air solaire pour garder la salle de classe au chaud pendant les jours les plus froids, alors qu'à Tres Marias, la température peut descendre jusqu'à 3 degrés Celsius, pendant les mois les plus froids.
Ce projet a été progressivement mis en place avec la participation des élèves et des enseignants de l'école préparatoire des 3 Marías. Avec effort et ingéniosité, ils se sont impliqués dans chacune de ses étapes, générant ainsi un processus de sensibilisation à l'environnement parmi les participants. Chacun d'entre eux a consacré un nombre important d'heures à ce projet, s'engageant ainsi dans un processus d'apprentissage par l'expérience, apprenant par la réflexion sur l'action, apprenant de chacune de leurs "erreurs" et de leurs réussites. Ensemble, ils ont œuvré à la préservation du patrimoine immatériel de leur culture constructive. Ce projet a permis de réapprendre leur culture constructive, qu'ils valorisent aujourd'hui tout en la défendant et en promouvant sa réactivation. Les participants à ce projet en parlent avec enthousiasme et appartenance. Ils se sentent fiers de leur contribution à la communauté scolaire. À une époque où l'innovation technologique en tant que stratégie de durabilité est au centre des préoccupations, ce projet nous montre que le patrimoine culturel est riche et que certaines pratiques traditionnelles restent pertinentes et valables en tant qu'alternatives pour l'avenir.
Blog basé sur un entretien avec l'ingénieur Sergio Reyes Galindo, enseignant à la Preparatoria Comunitaria de Tres Marias (UAEM) et coordonnateur de ce projet et de l'équipe d'étudiants.
