Transcription : Découvrez Cin | Comm

CP : Bienvenue à notre podcast « Découvrez Dawson ». Que vous envisagiez un avenir dans le cinéma, ou que vous soyez simplement curieux de savoir ce qui se passe dans les coulisses, vous êtes au bon endroit. Aujourd’hui, nous allons explorer le profil Cinéma et Communications, ou Cin l Comm, pour faire court.

C’est l’un des profils du programme Arts, lettres et communications de niveau préuniversitaire au Collège Dawson. Deux enseignantes de Cin l Comm, Kim Simard et Dipti Gupta, sont avec nous pour répondre à vos questions. Allons-y sans plus attendre. Kim, avec toute ton expérience, à qui s’adresse Cin l Comm ?

KS : Ce programme est vraiment destiné aux étudiants qui souhaitent explorer. Je pense qu’on est chanceux dans notre programme de pouvoir découvrir le monde à travers le prisme des médias, d’examiner le travail réalisé dans le documentaire, le journalisme, et dans tant d’aspects différents de ce que les communications et le cinéma apportent culturellement. On peut approfondir ces sujets-là, qui servent de points d’entrée pour aborder des enjeux plus vastes qui se passent dans le monde, et je pense que c’est vraiment important. En tant qu’enseignants, on est vraiment privilégiés d’avoir cette possibilité.

CP : Et Dipti, qu’en penses-tu ? À qui s’adresse Cin l Comm ?

DG : Cin l Comm, c’est pour tout étudiant curieux des médias, curieux de comprendre comment les médias fonctionnent et comment communiquer efficacement avec tout le monde, partout.

CP : Communiquer efficacement avec tout le monde, partout. C’est une compétence vraiment transférable ! Donc on parle d’étudiants qui aimeraient travailler en communications, médias, cinéma, mais ça peut aussi être une excellente base pour toutes sortes d’études universitaires en sciences sociales ou en arts. Peux-tu nous parler de ce que font certains de nos diplômés ?

DG : Avant ça, je voudrais simplement dire qu’aujourd’hui, il y a un service de communications dans chaque institution. Il y a une personne responsable des communications dans chaque milieu de travail. Même si les étudiants suivent nos cours, ils se préparent pour le monde d’une certaine manière. Les étudiants suivent un éventail de cours très large. Ce n’est pas seulement une compétence ou une autre ; c’est très diversifié, car les communications touchent autant aux sciences qu’aux arts.

CP : Quel genre de cours sont proposés ?

DG : Les cours vont de l’introduction à l’histoire, à l’esthétique, ainsi qu’aux bases du cinéma et des communications. Il y a beaucoup de cours exploratoires dès la première session, puis viennent la production vidéo, les bases de la vidéo, la théorie de la communication, la théorie du cinéma, et la pratique du son. On explore toujours un large éventail de médias tout au long du programme.

CP : Je pense que les étudiants s’amusent beaucoup ici. C’est un plaisir de venir à l’école, surtout en ce qui concerne la persévérance et l’engagement. Pour certains, le passage du secondaire au cégep est un grand saut, c’est évident. Mais lorsque vous faites quelque chose de stimulant, que vous apprenez de manière pratique, que vous êtes dans une petite communauté d’apprentissage, c’est super ! À quoi ressemble une journée typique pour un étudiant en Cin l Comm à Dawson ?

KS : Nous ne demandons pas une quantité excessive de lectures, comme c’est peut-être le cas en Sciences humaines ou dans d’autres programmes. Il y en a un peu, bien sûr, et nous développons la pensée critique, mais ce que nous attendons vraiment des étudiants, c’est qu’ils investissent du temps. Et beaucoup de ce temps est consacré à l’apprentissage par essai-erreur, de façon concrète, comme tu le disais. Ça dépend toujours de leurs intérêts, ils ont beaucoup de choix. On recommande par exemple de suivre le cours d’écriture de scénarios, et il y a des préalables obligatoires au début. Mais ces préalables sont souvent aussi des occasions très pratiques : explorer par exemple la création de balados, travailler la photographie, comprendre comment les images dans les médias façonnent notre monde et comment, en étant plus « éduqué aux médias », on peut avoir une influence là-dessus.
On voit parfois des étudiants passer la journée entière ici, à travailler sur des projets. Les enseignants sont là pour aider bien sûr, mais au final, tout repose sur la motivation personnelle et le travail en équipe, qui peut parfois donner un coup de pouce supplémentaire à cette motivation, car on travaille en collaboration et les gens comptent sur vous selon le rôle que vous avez choisi. Il se passe quelque chose d’intéressant dans cet environnement. Si on le favorise bien, ce qui est le cas dans notre département, alors on ne remarque même pas combien certains travaux ou projets sont difficiles, car cela devient naturel.

CP : Peux-tu nous parler de quelques projets étudiants vraiment intéressants ?

KS : Une fois, j’ai demandé aux étudiants de penser au-delà du cinéma, au-delà de l’écran, pas juste des spectateurs assis devant. Que pourraient-ils faire ? Il y en a qui sont très nerveux face à cette consigne : “Qu’est-ce que je dois faire ? Est-ce que je travaille en sculpture ?” À chaque fois qu’un étudiant vient avec une idée, je dis oui, et on essaie de la développer, pour qu’ils réfléchissent à d'autres manières de travailler que juste avec un écran. Un étudiant est venu à mon bureau très anxieux de réussir ce qu’on attendait de lui. Je lui ai dit que tout ce qu’on demande, c’est qu’il explore. Je lui ai demandé ce qu’il aime visualiser, mais qu’il n'arrive pas à capter avec une caméra. Il m’a dit : “J’aime appuyer sur mes yeux et voir l’effet que la lumière crée, avec ses différentes couleurs, ça ressemble à...” Et on a dit tous les deux en même temps : “un kaléidoscope.” Je lui ai demandé comment il pourrait reproduire ce sentiment en classe, sans écran unique. Il a réfléchi... C’est une histoire récente, donc les étudiants ne connaissaient pas forcément les rétroprojecteurs. Je lui ai demandé s’il en avait déjà vu un, et je l’ai emmené dans une salle où on garde ce vieux matériel. Je lui ai montré le rétroprojecteur : c’est génial, ça projette de la lumière, on peut mettre toutes sortes de choses dessus, différentes couleurs ou formes, et ça projette en grand, partout dans la salle. Je lui ai dit qu’on pouvait en utiliser plusieurs pour sa présentation. Il était emballé : “Je pourrais faire comme un kaléidoscope dans la salle.” Je lui ai dit d’essayer. La semaine suivante, il revient, les rétroprojecteurs étaient prêts, on les allume, on les nettoie, il y avait cette odeur de poussière électrique... Il avait acheté des feuilles d’acétate de différentes couleurs et il les superposait sur les appareils. Il a dit à la classe : “J’installe un kaléidoscope en direct.” Et il passait d’un rétroprojecteur à un autre en changeant les couleurs, les formes... Toute la classe trouvait ça super cool !

DG : Une autre étudiante a écrit une histoire très passionnante sur un arbre infesté, qu’elle a réussi à sauver et à préserver, refusant que ses parents le coupent. Après le déménagement de la famille, elle continue de rendre visite à l’arbre et aux nouveaux propriétaires. Son projet était une petite animation que l’on peut voir sur notre site web, avec beaucoup d’autres projets. Le site Cin l Comm est régulièrement mis à jour, notamment lors du Dawson Film Festival et de la soirée de fin de session.

CP : Parlez-nous des locaux et du matériel dont disposent les étudiants de Cin l Comm.

DG : Nous avons des studios très bien équipés. Il y a beaucoup de programmes, des suites complètes sur chaque ordinateur, des cabines de son, des espaces d’enregistrement, tous les appareils photos DSLR, le matériel audio, etc.

CP : À quoi ressemblent les enseignants, et comment se tiennent-ils à jour ?

DG : Nous sommes constamment en train de lire, de faire de la recherche, de travailler sur des projets sous diverses formes, et chaque membre du corps professoral est relié au domaine de plusieurs façons.

CP : Nous avons des cinéastes, des journalistes, des écrivains, toutes sortes de talents dans l’équipe enseignante.

DG : Absolument. Nous disons toujours à nos nouveaux étudiants de passer du temps en tête-à-tête avec nos enseignants. Vous apprendrez à les connaître, découvrirez leur parcours, et ils pourront vous guider dans le vôtre.

CP : Donc, selon toi, ce programme s’adresse à ceux qui pourraient vouloir étudier le cinéma plus tard, à des gens créatifs qui aiment les médias, l’écriture, la vidéo, les balados, mais pas seulement. Peux-tu expliquer comment ça pourrait aussi convenir à quelqu’un qui se cherche encore et veut aller à l’université ?

DG : Bien sûr, la voie classique c’est d’aller vers la production cinématographique, l’animation, les études en médias, les communications, le journalisme, les études culturelles, le numérique... Mais nos diplômés se retrouvent aussi en anthropologie, psychologie, philosophie, et même certains en informatique après des cours de maths ou autres préalables. Je veux encourager tous les étudiants et leurs parents à profiter pleinement de ces deux ans, à explorer de façon créative tout ce qu’ils veulent essayer. C’est à la fois une introduction et une rampe de lancement vers le monde, tellement passionnant et stimulant. Si, en ce moment, ils peuvent le faire de manière créative, cela les marquera à vie. C’est comme se constituer une boîte à outils, à ressortir plus tard quand on en a besoin. Comme on dit, c’est l’art qui nourrit l’âme dans les périodes difficiles. Alors, imaginez avoir ça dans votre boîte à outils : vous serez prêts à relever tous les défis sur votre parcours.

CP : Si un élève du secondaire ou quelqu’un d’ailleurs s’intéresse à Cin l Comm, que devrait-il faire ?

KS : Je pense que le mieux, c’est de visiter notre site web pour commencer, puis de s’inscrire au programme « étudiant d’un jour ». C’est une occasion pour les élèves de venir voir si ça leur plaît. Ils peuvent assister à un cours complet, visiter nos locaux, découvrir les technologies et laboratoires, rencontrer des enseignants. En fin de compte, si vous envisagez de vous inscrire à Cin l Comm, venez nous rencontrer !



Dernière modification : 29 octobre 2025